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En 40 ans, notre quantité de déchets a doublé. Actuellement en France, 350 kg de déchets sont générés par an et par habitant. Plus personne ne l’ignore, il faut arrêter le massacre.
Dans le quotidien, certains sont déjà actifs et tous les jours des personnes prennent le train en marche. Et c’est super ! Elles achètent plutôt en vrac, elles utilisent des cotons démaquillants réutilisables, elles refusent les publicités, elles prêtent une attention particulière au gaspillage alimentaire, aux emballages jetables, etc.
Mais qu’en est-il du zéro déchet appliqué aux loisirs ? Comment garder cet esprit zéro déchet dans la mosaïque ?
Il existe déjà la méthode des 5 R du zéro déchet : refuser, réduire, réutiliser, redonner, recycler. Pour la mosaïque nous rajouterons « récupérer ».
Refuser, c’est d’abord se poser la question sur la nécessité d’acquérir ce produit : « Est-ce que j’en ai vraiment besoin ? Va-t-il m’être utile ? ». Si vous hésitez, peut-être n’est pas si indispensable que ça.
C’est aussi refuser d’acheter des produits à usage unique ; oublier l’essuie-tout papier pour nettoyer vos mosaïques et préférer un torchon en coton qui en plus ne peluchera pas.
Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas —
Les assiettes jetables qui servent de palette à peinture sont aussi à proscrire, même les assiettes recyclables ou compostables. Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. Vous trouverez sûrement chez vous ou autour de vous de la vieille vaisselle inutilisée, ébréchée. Elle sera parfaite comme palette pour mélanger vos peintures ou pour stocker vos tesselles pendant votre réalisation en mosaïque.
On a souvent tendance à préparer plus de joint que nécessaire et il finit à la poubelle. Pour un petit plateau carré de 17 cm avec des joints épais, 50 g de poudre suffisent. Inutile d’en préparer plus.
Vous pouvez sûrement aussi réduire la quantité de colle en utilisant un peigne à colle. Il va répartir la colle uniformément, pas de débordement, pas de gaspillage. Si vous n’avez pas de peigne à colle ou si votre réalisation est d’une taille trop petite pour l’utilisation du peigne à colle, vous pouvez utiliser un peigne à poux. Vous en avez sûrement un qui traîne depuis des années dans un tiroir sans plus d’utilité. C’est parfait pour répartir et donc économiser la colle.
Une autre idée pour réduire les déchets. Elle concerne vos emballages. Vous souhaitez offrir une de vos réalisations en mosaïque. Au lieu d’utiliser du papier cadeau classique, choisissez la méthode originale du Furoshiki, de tradition japonaise. C’est une technique du pliage des cadeaux avec du tissu. La personne à qui vous offrez votre présent pourra le réutiliser.
Nous ne vivons pas encore dans une société zéro emballage et pour certains produits, c’est difficilement envisageable. Quand vous faites vos courses, vous récupérez sûrement des contenants en verre, en plastique, en métal. Ne les jetez pas, utilisez-les plutôt pour faire votre rangement de tesselles, de pinceaux, de débris de mosaïque.
Les vieux draps en coton, quelle aubaine ! On peut en faire des torchons pour nettoyer la mosaïque. Un coup de ciseau et un peu de couture et ça devient un tablier de protection pour faire de la peinture. On peut aussi s’en servir pour réaliser cette belle technique du Furoshiki.
Et pensez à conserver vos serviettes en éponge usagées. Elles feront de très bon support pour poser votre plaque de verre pendant la coupe. Le verre ne doit pas être couper sur une surface dure.
Lorsque vous recevez un colis, vérifiez si vos conditionnements sont compostables. En effet de plus en plus de sites fournissent des emballages éco-responsables. Vous pouvez même en trouver certains qui soient compostables. Vous pouvez alors redonner à la terre, une boucle presque vertueuse. Si vous n’avez pas de bac à compost, il y en a forcément un près de chez vous. Une cartographie des composteurs collectifs vous est proposée sur le site des « activateurs du réseau compost citoyen » (https://lesactivateurs.org). La mairie de votre lieu de résidence saura aussi vous renseigner.
Lorsque vous faites une réalisation en mosaïque, immanquablement, il vous reste pas mal de débris à la fin. Ces débris vous serviront dans une autre de vos créations. Mais vous pouvez aussi choisir de créer entièrement et exclusivement avec des débris de mosaïques différentes. C’est un plaisir immense que de redonner vie à tous ces petits morceaux qui passent du statut de déchets à un statut de création grâce à votre inspiration.
Des amis sont en train de refaire leur salle de bain ? À la fin du chantier, pensez à aller y faire un petit tour. Vous récupérerez peut être du carrelage mural ou de la mosaïque. N’hésitez pas à aller voir des revendeurs de carrelage. Souvent derrière leur magasin, ils ont un petit tas de carreaux cassés. Ce que vous utiliserez ne remplira pas la benne à ordures.
Vous devez porter de vieux vêtement au recyclage, pensez à récupérer les boutons, vous cassez un collier, récupérez les perles, des boulons rouillés sont prêts à partir à la déchèterie, gardez-les. Autant de petits joyaux qui embelliront vos réalisations et à qui vous aurez évité la dure destinée de détruire un peu plus notre planète.
La mosaïque est un loisir de prédilection dans notre volonté d’avoir une attitude zéro déchet. Elle a cette capacité d’offrir la possibilité d’utiliser de nombreux matériaux tous plus variés les uns que les autres. La mosaïque sait faire feu de tout bois. Sa force : nous permettre de créer avec au bout du compte zéro déchet. Ne nous en privons pas !
La mosaïque n’a pas de frontière et l’inspiration n’a pas de limite.
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Très bonnes idées complémentaires à celles que je faisais déjà.
Bravo !